La start-up est devenue, depuis maintenant quelques années, le nouveau terrain de jeu des investisseurs, qu’ils soient professionnels du capital-risque (ou Private Equity) ou particuliers en quête d’une diversification de leur portefeuille. D’ailleurs aujourd’hui, l’investissement dans les start-up n’est plus réservé aux experts de la finance, et ce essentiellement grâce à la démocratisation du crowdfunding, des Fonds Communs de Placements (FCP) ou encore des Fonds d’Investissements de Proximité (FIP). Et bien qu’il ne soit pas sans risque, le fait d’investir dans une jeune société innovante comporte de multiples avantages. A quoi reconnaît-on une start-up ? Quel intérêt d’investir dans une start-up ? Faisons le point sur les avantages et les inconvénients d’une telle démarche.
Qu’est-ce qu’une start-up ?
Start-up signifie “démarrer”. Le célèbre magazine Forbes fut le premier à l’employer pour désigner les jeunes entreprises en devenir. Les start-up exercent principalement dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication, les TIC. Si elles ont vu le jour dès les années 20 dans la Silicon Valley, elles ont surtout explosé dans les années 90, en donnant naissance à d’énormes innovations numériques. On leur doit notamment de grands noms du secteur, comme Facebook, Google, Amazon ou encore Apple, et plus récemment, Blablacar ou Airbnb. Aujourd’hui, lorsque l’on parle d’une start-up, on évoque donc une jeune entreprise innovante et qui bénéficie d’un fort potentiel de croissance. La start-up se démarque d’une entreprise classique car elle possède certaines caractéristiques :
- Elle évolue dans un secteur innovant et présente donc, à ce titre, un risque d’échec plus élevé que la création d’une entreprise basée sur un produit qui a déjà fait ses preuves ;
- La start-up, si elle survit, perd le statut de start-up et devient une entreprise classique dès le moment où l’innovation qu’elle a apportée n’en est plus une. L’état de start-up est donc très éphémère ;
- On reconnaît aussi la start-up à son agilité. Elle est basée sur l’innovation donc elle avance dans l’inconnu et doit s’adapter en permanence à l’évolution de son propre produit et à l’accueil qu’il reçoit ;
- Une start-up nécessite de gros financements pour sa mise en place, car le développement de nouveaux produits représente un coût important. Elle a également de gros besoins financiers pour pouvoir assurer son développement rapide ;
- La start-up présente un potentiel particulièrement élevé de rentabilité, lié à sa forte capacité de croissance. Elle peut s’adapter et répondre rapidement à une augmentation importante de la demande. On parle alors de scalabilité et de start-up « scalable ».
Pourquoi investir dans une start-up ?
Malgré les risques qu’il comporte, le fait d’investir dans une start-up attire un grand nombre d’investisseurs. Quelles sont donc leurs motivations ?
Un potentiel de rendement élevé
La première raison qui séduit les investisseurs est le potentiel de rendement élevé que présente une start-up. La structure même de la start-up repose sur l’éventualité d’une croissance rapide. Si elle parvient à se développer, elle permet donc d’envisager des retours sur investissements à court terme et beaucoup plus importants que ceux que peuvent offrir une entreprise traditionnelle.
Une fiscalité incitatrice
Les investissements dans une start-up bénéficient d’une fiscalité avantageuse, avec à la clé, des réductions d’impôts non négligeables. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour inciter les investisseurs à participer au développement des jeunes entreprises innovantes, notamment :
- Le PEA-PME, qui permet une exonération fiscale sur les gains réalisés après cinq ans de détention, mais avec un plafond de versements plus élevé que celui du PEA classique ;
- Les dispositifs « IR-PME », « IR-JEI », et « IR-JEIR » offrent des taux de réduction d’impôt respectifs de 18%, 30%, et 50% sur les montants investis dans les Jeunes Entreprises Innovantes.
Une dynamisation de l’épargne
Investir dans une start-up permet de dynamiser son épargne en diversifiant son portefeuille. Plutôt que de laisser leur épargne dormir sur des livrets qui rapportent peu, les investisseurs choisissent la voie de la start-up. Cette stratégie de diversification leur permet alors de ne plus dépendre uniquement des taux de placement.
La participation à une économie réelle
Investir dans une start-up est une façon de soutenir un projet innovant et dans lequel on croit. Les start-up s’attachent à mettre au point des technologies qui contribuent généralement à l’amélioration de la qualité de vie en termes de bien-être et d’environnement. De ce fait, elles symbolisent l’avenir et l’investissement est une façon d’y prendre part activement.
Investir dans une start-up, mais rester prudent
Même si la potentialité de gains importants est l’une des motivations principales, investir dans une start-up doit se faire avec mesure.
Ne pas occulter le risque
Investir dans une start-up est un pari sur l’avenir, et tout pari comporte un risque. Dans de nombreux domaines, l’Histoire ne retient souvent que les grands noms, et il en va de même pour les start-up. Pour quelques success-stories connues de tous, combien de ces jeunes entreprises innovantes ont-elles échoué ? Combien de projets n’ont-ils pas vu le jour ? Il faut donc garder à l’esprit que le risque de perte est l’inconvénient majeur de l’investissement dans une start-up. C’est d’ailleurs le seul, mais il est tout de même à considérer, en dépit des nombreux avantages qu’il présente.
Ne pas miser uniquement sur les start-up
La façon la plus raisonnable d’investir dans une start-up est d’y consacrer une petite partie de ses actifs, soit 10 à 15 %, et de conserver le reste des placements stables. Cette stratégie permet de limiter les pertes en cas d’échec.
Diversifier les placements consacrés aux start-up
Par ailleurs, plusieurs dispositifs permettent aujourd’hui d’investir dans les start-up en diversifiant les placements, ce qui permet également de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. C’est notamment le cas des :
- Fonds Communs de Placements à risques, les FCPR. Ils sont axés sur les jeunes entreprises à fort potentiel de rendement, ce qui en fait des placements plus risqués ;
- Fonds Communs de Placements dans l’Innovation, les FCPI, orientés vers les entreprises Innovantes ;
- Fonds d’Investissement de Proximité, les FIP, qui se consacrent à des startups locales ou régionales.
Si investir dans une start-up vous tente, le mieux est de vous rapprocher d’un conseiller en gestion de patrimoine pour bénéficier de conseils adaptés à votre situation.