La société aime à coller une étiquette d’emploi précaire sur l’intérim, par facilité et surtout par méconnaissance. Car en effet, les droits des salariés intérimaires existent bien, collectifs et individuels. Actiz vous aider à y voir plus clair.
Qui est concerné par le droit des intérimaires ?
Les salariés intérimaires ne sont pas seulement ces personnes qui répondent à des missions pour des emplois peu ou moyennement qualifiés. Même si ce profil d’intérimaire prime, il existe aussi
- l’intérim étudiant (emplois saisonniers ou le week-end),
- cadre (postes d’encadrement de 6 à 9 mois minimum),
- et seniors (cumulable avec la retraite depuis la loi Fillon associée ou en tant que manager de transition pour les personnes les plus qualifiées).
Quels droits sont identiques à ceux des salariés de l’entreprise utilisatrice ?
Pendant toute la période de sa mission, l’intérimaire jouit d’un certain nombre de droits individuels au même titre que les salariés de l’entreprise d’accueil :
- les équipements collectifs (transports, tickets restaurants, restauration…),
- la hiérarchie,
- le règlement intérieur,
- les conditions de travail (horaires de nuit, règles d’hygiène, temps de travail…).
Le salarié intérimaire dispose également de droits collectifs :
- le droit de faire des réclamations aux délégués du personnel ;
- il fait partie des effectifs de l’entreprise selon son ratio de temps de travail, excepté pour les remplacements.
A quelle rémunération l’intérimaire peut-il prétendre ?
Dans le cadre d’une mission d’intérim, le candidat ne peut être rémunéré pour un salaire inférieur à celui d’embauche d’un salarié de l’entreprise utilisatrice, au même poste et de même qualification.
L’intérimaire aura également droit, au terme de sa mission, à des indemnités de fin de mission et de congés payés (10% de la rémunération brute chacune).
Trajets : les différentes indemnités
La prime de trajet est versée pour compenser le temps passé dans les transports pour se rendre sur son lieu de travail, quel que soit le véhicule emprunté. Elle est soumise à des charges sociales.
En revanche, l’indemnité de frais de transport rembourse les frais avancés par les ouvriers pour se rendre sur un chantier avec leur véhicule personnel.
Dans le BTP, si un salarié est en intérim à Rennes et qu’il ne peut rentrer chez lui le soir parce qu’il habite à Lyon, on parle de grand déplacement.
L’intérimaire peut-il être formé ?
Le salarié intérimaire a des droits à la formation professionnelle au même titre que tout le monde, s’il remplit les conditions requises par la loi.
Il existe un fonds spécifique pour la formation des salariés temporaires, le FAF.TT, Fonds d’Assurances Formation du Travail Temporaire. Cet organisme permet d’accompagner les intérimaires dans leur projet de formation et financer leur congé.
En dehors de ce cadre, les demandeurs d’emploi ou les intérimaires entre deux missions peuvent tout à fait se renseigner sur les formations qui existent, dont certaines sont exceptionnelles et répondent à un besoin spécifique. C’est le cas à Chateaubriant à partir de septembre 2019 et jusqu’à l’été suivant, pour pouvoir postuler à des emplois de préparateur de commandes.