Tandis que le burn-out, le brown-out et autre bored-out sont devenus des problématiques à part entière dans les entreprises, intégrer la notion de plaisir voire de bonheur au travail est une nécessité. Le slow working a justement comme finalité de tendre vers cet objectif, en prenant le temps d’exécuter les innombrables tâches d’une journée de travail. Véritable philosophie de travail et projet d’entreprise, le slow working repose sur plusieurs principes.
Comment implanter le slow working dans l’entreprise?
Une meilleure performance individuelle et collective, une plus grande implication des employés dans le projet de l’entreprise, une diminution des absences et des arrêts de travail, une productivité en hausse… les avantages du slow working sont bien réels. A tel point que de plus en plus de managers et responsables RH œuvrent depuis quelques temps sur la meilleure manière d’en faire une nouvelle méthode de conduite de l’activité. Mais la chose est loin d’être aisée car le rythme effréné de la vie de l’entreprise lui est diamétralement opposé.
C’est pourquoi un travail en trois grandes phases doit être mené, impliquant le top management de l’entreprise jusqu’aux salariés.
1. La réflexion : s’interroger avec les collaborateurs sur l’ADN de l’entreprise, ce qui fait ses forces et ses faiblesses mais aussi sur ce qui fait la fierté des employés
2. La communication : verbaliser le nouveau projet d’entreprise, le communiquer à l’ensemble des membres de l’entreprise, partager la nouvelle vision et mettre en avant les avantages que chacun peut en tirer
3. Le plan d’actions, par étapes: mettre en œuvre le projet de slow working, progressivement, sans bousculer radicalement les habitudes, tendre vers un changement de fond en douceur
Les principes du slow working côté salarié
Adopter le slow working comme nouvelle méthode de travail suppose pour le collaborateur d’une entreprise – ou pour son dirigeant – de changer en profondeur ses habitudes, ses automatismes, de ralentir la cadence. Mais le slow working ne veut pas dire traîner la patte bien entendu. Au contraire, il s’agit d’être plus efficace en étant à ce que l’on fait.
Trois grands principes existent.
1. Accorder le maximum d’attention à ce que l’on fait : être ancré dans le présent, dans le moment présent, en gardant le focus sur la tâche que l’on est en train de réaliser. Il s’agit d’être à la fois en alerte et totalement concentré tout en sachant qu’il est normal, naturel même, d’avoir des laps de temps durant lesquels le travail se fait plus lentement.
Ainsi, on accorde une attention supplémentaire à ce que l’on fait et cela permet de relever certains détails d’ordinaire indétectables.
2. Simplifier son travail dans la mesure du possible. Il est fréquent de se rendre compte que certaines tâches pour lesquelles un employé n’est pas le meilleur peuvent être confiées à un de ses collègues. Et vice et versa d’ailleurs. Chacun peut se focaliser sur les actions qu’il maîtrise le mieux. Cela évite de gaspiller de l’énergie et du temps.
Les meilleurs dirigeants d’entreprise sont ceux qui savent déléguer. Déléguer ne veut pas dire se délester, ne rien faire. Non, savoir déléguer n’est pas chose facile mais une affaire de méthodologie. Il s’agit là aussi d’un principe fort en slow working. Déléguer mais partager, répartir la charge de travail
3. Être curieux et ouvert : eh oui, le slow working suppose également de s’intéresser au travail des autres, de ne pas rester concentrer sur sa personne, sur ses tâches. En échangeant avec collègues, supérieurs, fournisseurs et clients, on gagne en expérience, on affine son approche, on travail ensemble à résoudre tel ou tel problème. Car le slow working est également un travail d’équipe, d’entre-aide même.
Le slow working ne saurait être intégré dans une entreprise sans que la direction le souhaite, travaille à l’implanter, l’insère dans le projet global de l’entreprise. Et bien entendu, le slow working suppose d’avoir des effectifs suffisamment étoffés.